Ce chantier est pensé comme un espace de réflexion sur les recherches menées à ESO portant sur les mobilités au sens large (mobilités quotidiennes, mobilités touristiques, mobilités résidentielles, migrations, etc.) dans une perspective pluridisciplinaire. Cette focale volontairement ouverte, permet d’aborder le fait mobilitaire au prisme de nombreuses entrées qui renvoient à des cadres théoriques variés (timegeography, sociologie des mobilités, géographie sociale, approche biographique et études migratoires, approche centrée sur les affects en aménagement et urbanisme, ethnographie, anthropologie, analyse spatiale, ingénierie des transports, etc.). De manière non-exhaustive les entrées qui peuvent être interrogées collectivement dans ce chantier sont les suivantes :
- la question de l’expérience de la mobilité (choisie, contrainte) ;
- le poids des normes, des représentations sociales et les effets de genre et de classes sociales dans l’usage des modes de déplacement et dans les pratiques migratoires ;
- l'apprentissage progressif à se déplacer dans l’espace depuis l’enfance ;
- les arrangements intra-familiaux qui conditionnent l’organisation des déplacements ;
- les différenciations des formes et pratiques de mobilité selon les contextes résidentiels et socio-démographiques ;
- la mobilité des individus en situation de handicap ou de grande précarité ;
- les trajectoires des élèves en situation de décrochage ;
- les parcours de soin ;
- les flux touristiques ;
- les trajectoires migratoires individuelles et leurs inscriptions sociales et spatiales ;
- les mobilités résidentielles post-covid ;
- les mobilités au prisme des modes d'habiter des individus ;
- les nouvelles formes d’inégalités d’accès à la ville ;
- la fréquentation différenciée des lieux et son interprétation au regard des rapports des individus aux territoires et des divisions sociales de l’espace ;
- l’évolution des pratiques et le renouvellement des inégalités sociales de mobilité eu égard aux injonctions à la transition écologique et à l’aune de la circulation de modèles de ville durable, etc.
Plusieurs axes de travail sont envisagés et pourront prendre la forme d’échanges sur des :
- 1/ entrées théoriques convoquant différents types de modèles ou d’approches disciplinaires ;
- 2/ entrées empiriques exposant des résultats de recherche sur un terrain donné et relevant de démarches qualitatives, quantitatives ou mixtes ;
- 3/ entrées méthodologiques sur :
- (a) les dispositifs de collecte (enquêtes sociodémographiques de trajectoires, enquête ménage déplacement, entretiens approfondis, parcours commentés, etc.),
- (b) les sources de données secondaires disponibles issues de la statistique publique (recensements, enquêtes socio-démographiques, etc.) ou non (traces GPS, téléphonie mobile, etc.) permettant d’objectiver (parfois très imparfaitement) les mobilités, sur (c) les méthodes de traitement et de représentation des données de mobilité et sur (d) les verrous persistants dans le recueil d’information, l’exploitation et la représentation de ces données.
Mobilités quotidiennes : nouvelles pratiques, nouveaux enjeux sociaux et défis méthodologiques
Axe 2 : Pratiques, expériences et représentations de l'espace (2022-2027) Axe 1 : Production et hiérarchisation des mondes sociaux : vers un dépassement des paradigmes ? (2022-2027) mobilité Déplacements familles Altérité pratiques de mobilité modes d'habiter inégalités Chantier 6 Mobilites Nouvelle formule