Rappel historique

A l'origine... Un collectif !

Espaces et Sociétés s’est d’abord appelée Espaces géographiques et sociétés à sa formation au milieu des années 1980. De fait, ce sont plusieurs géographes de Caen, Le Mans, Nantes et Angers, puis Rennes qui ont souhaité faire de la géographie autrement : en privilégiant le travail collectif, en cassant les frontières disciplinaires - avec la sociologie, l’histoire, l’anthropologie, en menant une recherche-action avec les acteurs de terrain, en testant les hypothèses sur plusieurs terrains et en gardant l’objectif de l’utilité sociale des recherches. A l’époque, cette posture ancrée dans le changement social est très novatrice dans la géographie, ESO est pionnière sur ce terrain.

D’emblée, l’unité de recherche prend une dimension multisite dans l’Ouest de la France, même si les initiateurs sont enseignants-chercheurs à l’Université de Caen (Robert Hérin, Armand Frémont), le CNRS encourageant la formation de grosses unités pour atteindre une masse critique. De fait, l’unité accueille de plus en plus de membres, par l’intégration de collègues d’autres disciplines (aménagement, urbanisme, sociologie, psychologie, sciences de l’information et de la communication) et par le développement des postes techniques et d’ingénierie, pour atteindre aujourd’hui le nombre de 140 titulaires, une dizaine de personnels contractuels et post-doctorant·es, et 120 doctorant.e.s.

La pluridisciplinarité à travers les effectifs ESO

Diversité des métiers au sein du laboratoire

La constante des années 1980 est bien cet ancrage dans les territoires étudiés, pour les populations, et pour mettre au jour les inégalités des groupes sociaux dans l’espace. L’inflexion majeure qu’ESO a connue en ces 40 années réside dans l’hybridation disciplinaire de la géographie avec d’autres sciences sociales, qui a enrichi les manières de faire et de voir du début en apportant d’autres méthodes et des catégories d’analyse renouvelées : vers l’individu, et son articulation avec le collectif ; vers l’environnement et son articulation avec le social ; vers le sensible et son articulation avec les pratiques et le vécu.