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Bogotá à vélo : étude des pratiques et expériences de la mobilité cycliste en ville
Thèse préparée et soutenue à ESO
Ecole doctorale École doctorale Espaces, Sociétés, Civilisations (Rennes ; 2022-....)
Guénola Capron [Président]
Nathalie Ortar [Rapporteur]
Juan Pablo Bocarejo
Kamila Tabaka
Maëlle Lucas. Bogotá à vélo : étude des pratiques et expériences de la mobilité cycliste en ville. Géographie. Université Rennes 2, 2024. Français. ⟨NNT : 2024REN20030⟩. ⟨tel-04933444⟩
Depuis le début des années 2000, Bogotá connaît une augmentation constante de l’usage du vélo, au point d’être désignée localement « capitale mondiale du vélo ». La pratique du vélo s’est encore accélérée à partir de 2020 avec la pandémie de covid-19. Si le vélo reste le mode de déplacement privilégié des classes populaires de l’ouest de Bogotá, les profils des cyclistes et leurs pratiques quotidiennes du vélo varient selon le lieu de résidence, l’âge, le niveau socio-économique et le genre. Cette thèse explore la façon dont les cyclistes vivent et appréhendent individuellement ces évolutions récentes, au travers de leur pratique du vélo et de la ville, et au prisme des inégalités de genre. Des sources secondaires ont été exploitées, comme l’enquête de mobilité urbaine de 2019, pour élaborer une typologie des cyclistes et de leurs déplacements. Cette recherche en géographie sociale repose sur la constitution d’un corpus original. Des questionnaires et des entretiens ont permis d’obtenir des indicateurs et des récits décrivant les usages sociaux et spatiaux du vélo. Des parcours commentés filmés, inspirés des méthodes mobiles, complètent ce dispositif méthodologique mixte, pour observer finement les stratégies et pratiques de mobilité in situ et en mouvement. Nous renseignons ainsi le lien que construisent les cyclistes avec le vélo, au travers des expériences d’apprentissage tout au long de la vie, et des pratiques de sociabilité qui l’entourent. Enfin, cette thèse analyse le rapport sensible qu’entretiennent les cyclistes à la ville, les émotions qui lui sont associées, en particulier la peur, et les stratégies de déplacement à vélo qui en découlent.
In the late 20 years, there has been a steady increase in bicycle use in Bogotá, to the point of being locally referred to as the "bicycle capital of the world". In 2020, the covid-19 pandemic further accelerated bicycle use. Cycling remains a first option to move about the city mainly for the working classes in western Bogotá. However, the profiles of cyclists and their daily cycling practices vary according to place of residence, age, socio-economic level and gender. This PhD explores how cyclists individually experience and apprehend these recent evolutions, through the lens of gender inequalities. It makes use of secondary sources, such as the 2019 urban mobility survey, to develop a typology of cyclists and their journeys. This research is based on the creation of an original corpus of data. Questionnaires and interviews were used to generate indicators and narratives describing the social and spatial uses of cycling. Go-along video ethnography completes this mixed methodological set-up, enabling us to observe mobility strategies and practices in situ and on the move. This research sheds light on the relationship that cyclists develop with their bicycle, through their lifelong learning experiences, and the sociability practices that surround it. Finally, this thesis analyses cyclists' sensitive relation to the city, the emotions they associate with it and the resulting cycling strategies.
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