Cette thèse tente de conceptualiser le « paysage problématisé » en articulant ces deux concepts géographique et didactique, logiquement d’abord, puis diachroniquement, pour prendre en compte l’évolution historique de la géographie scolaire en Tunisie, et ouvrir éventuellement d’autres voies d’articulation de la problématisation avec d’autres concepts géographiques.
A côté de la pédagogie du problème, cette recherche aborde « l’autre facette de la problématisation », selon l’expression de Michel Fabre : celle de la réflexivité en formation. Elle pousse ainsi un cran de plus dans la compréhension en contexte de la complexité des situations de formation : une problématisation imbriquée qui a pour objet la pédagogie du problème et pour démarche l’analyse des pratiques, soit les deux facettes de la problématisation selon Fabre.
Ainsi, elle essaie de répondre aux deux questions de recherche suivantes :
- L’approche paysagère constitue-t-elle l’entrée appropriée pour la problématisation de la formation des enseignants de géographie au primaire dans le contexte tunisien ?
- Quelle approche formative et quelle ingénierie de formation pour les enseignants en géographie au primaire favoriseraient la modélisation de problématisation en formation ?
Sur le plan méthodologique, l’étude adopte un paradigme herméneutique visant la compréhension profonde des phénomènes didactiques. Pour se faire : trois grands moments méthodologiques peuvent être dégagés :
- La fédération conceptuelle des deux concepts : Paysage et Problématisation aboutissant à une matrice de lecture documentaire.
- L’analyse diachronique du contenu des supports documentaires sur la base de la matrice de lecture ainsi conçue.
- Une démarche exploratoire de prospection-formation au « Paysage problématisé » des « enseignants- catalyseurs »