Du au [xx-xx-xxxx]
École doctorale :

Depuis 2015, plusieurs millions de Vénézuélien·ne·s ont quitté leur pays, dont 2 millions pour la Colombie. Ces personnes en migrations nécessitent une prise en charge en santé mentale évidente du fait de leur déracinement, des violences subies tout au long de leur parcours et de la dureté des conditions de vie sur leur lieu d’accueil (anxiété, dépression, stress post-traumatique, toxicomanie…), dans un contexte où les structures de soin de santé mentale sont largement saturées. Pourtant, leur souffrance psychique apparaît rarement comme un besoin de première urgence au contraire des soins somatiques, alors que certaines ONG telles que Médecins du Monde interviennent depuis plusieurs décennies à l’international pour apporter des soins de santé mentale et un soutien psychosocial (SMSPS) aux populations en exil.

L’objectif est d’étudier comment s’inscrit spatialement l’intervention d’une ONG internationale en SMSPS, la manière dont elle co-construit localement son action à la fois avec les acteurs publics (autorités, structures de soin de santé mentale) la société civile (tissu associatif, recrutement de personnels) et les bénéficiaires, ce à des fins d’adhésion au soin, d’efficacité, de stabilisation et de pérennisation de l’aide, mais aussi afin de quitter un modèle vertical d’intervention humanitaire longtemps décrié.

Il s’agit également d’observer l’incidence de l’espace sur l’état de santé mentale d’un public en exil, qu’il s’agisse des facteurs socio-spatiaux aggravant leur mal-être comme des ressources mobilisées pour se rétablir, personnelles et collectives  (stratégies d’adaptation, reconstitution du tissu social…).

 


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