Dans le cadre du projet ‘Vente directe Bretagne-Japon » (VDBJ), cette intervention devant un public de professionnels de la vente directe vise à brièvement présenter comment un géographe peut comprendre cette activité (autour de médiations entra la terre, le produit, l’agriculteur et l’habitant) et à introduire une lecture critique des processus en œuvre dans la montée en puissance des circuits courts en France au début du XXIe siècle. Parmi les risques identifiés, l’individualisme au détriment de l’agriculture coopérative, la différenciation du produit jusqu’à supprimer les garanties sanitaires, une alimentation basée sur la distinction au détriment de l’égalité d’accès à une nourriture saine, la perte d’une clientèle solvable par les petits commerces, etc. Il s’agit, face à ces risques, d’imaginer et de promouvoir une vente directe territoriale et solidaire. Deux pistes sont explorées : la coordination des producteurs en ‘coopératives territoriales’ d’une part, des contrats entre groupes de consommateurs et boutiques pour assurer une vente directe plus flexible (horaires d’ouverture) et en synergie avec le commerce local.

As part of the ‘Vente directe Bretagne-Japon’ (VDBJ) project, this talk to an audience of direct sales professionals aims to briefly present how a geographer can understand this activity (based on mediation between the land, the product, the farmer and the local resident) and to introduce a critical reading of the processes at work in the rise of short circuits in France at the beginning of the 21st century. The risks identified include individualism to the detriment of cooperative farming, product differentiation to the point of eliminating health guarantees, a diet based on distinction to the detriment of equal access to healthy food, the loss of a solvent customer base for small shops, etc. In the face of these risks, we need to devise and promote direct sales that are locally networked and based on solidarity. Two avenues are being explored: the coordination of producers into ‘territorial cooperatives’, and contracts between consumer groups and shops to ensure more flexible direct sales (opening hours) in synergy with local businesses.