Mobilités et logiques de résidentialisation dans l’après CoVid-19. Le cas des surfeurs et des kitesurfeurs sur les littoraux français
Christophe Guibert, Johan Jouve, Ludovic Martel, Arnaud Sébileau. Mobilités et logiques de résidentialisation dans l’après CoVid-19. Le cas des surfeurs et des kitesurfeurs sur les littoraux français. Horizons partagés : défis et opportunités des espaces littoraux Tourisme, nomadisme numérique, sociétés, sports et entrepreneuriat, Laboratoire de Recherche des Langues et de la Communication (LARLANCO), Université Ibn Zohr, Jul 2024, Agadir, Maroc. ⟨hal-04653358⟩
La pandémie se voit régulièrement imputée, la transformation de la structure sociale des populations résidentes dans les espaces littoraux, favorisée et accélérée par le télétravail, la bi-résidentialisation pour les populations retraitées, avec pour incidence l’e élévation continue des prix du foncier. S’ajoute à ces premiers éléments un supposé retour vers des usages de la “nature” qui contribuerait à la densification des diverses modalités de pratiques des activités nautiques littorales. Entendus comme prisme privilégié d’analyse, les sports nautiques à fort impact touristique comme le surf et le kitesurf peuvent permettre d'interpréter ces présupposées transformations liées à la consommation et aux usages sociaux des territoires littoraux ainsi que les mobilités (Ortar, Salzbrunn & Stock, 2018) qui leurs sont liées. Le fort développement quantitatif des activités nautiques depuis la fin des périodes de confinement en France participe-t-il de ces mobilités a priori consécutives à la pandémie ? Outre leurs effets strictement sanitaires, les confinements lors de la pandémie de la Covid-19 ont effectivement occasionné nombre de controverses à propos des migrations, notamment celles vers le littoral. Ainsi, les pratiquants d’activités nautiques, parmi lesquels surfeurs et kitesurfeurs, auraient investi les communes du littoral pour échapper aux restrictions et s’adonner à leur passion. Partant du postulat selon lequel les transformations des mobilités résidentielles, à l’occasion et après la période pandémique, ont pu se traduire par la diversification voire l’intensification des usages récréatifs de la mer et du littoral, il s’agit ici, à l’aide d’enquêtes statistiques et monographiques, de caractériser les populations de surfeurs et kitesurfeurs et de rapporter leurs éventuelles mobilités résidentielles à des conditions sociales et des temporalités qui dépassent celles de l’évènementialité du COVID. Déployés sur les sites de surf et de kitesurf des Sables-d’Olonne, de Bonifacio et Ajaccio, les premiers résultats des enquêtes pluriméthodologiques de terrain (questionnaires auprès des licenciés des fédérations sportives respectives, entretiens auprès de pratiquants) permettent d’objectiver leurs trajectoires spatiales, sociales et sportives. Résidents ou non, qui sont ces pratiquants d’activités nautiques ? Depuis la pandémie, quelles sont les échelles de leurs circulations et de leurs mobilités, et comment exercent-elles des effets sur le marché des activités touristico-sportives et le marché résidentiel ? L’hypothèse est celle d’éventuelles stratégies diversifiées de résidentialisation des pratiquants, dont les mobilités lors de la crise sanitaire se seraient potentiellement organisées dans l’optique de “consommer” et “vivre” le littoral et sur le littoral, insérée dans des stratégies de stylisation de la conduite de vie « accélérée » par la pandémie.
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