Étudier un paysage revient à dresser un état des lieux de la société qui y réside, à la fois dans ses composantes sociales et environnementales. S’agissant de mettre en relation la dynamique du paysage avec les pratiques humaines et les règles sociales régissant l’accès à l’espace, cette recherche a été conduite à différentes échelles spatiales et temporelles afin de mettre en exergue la variabilité locale des relations entre les êtres humains et leur milieu au sein d’un paysage hétérogène, une mosaïque forêt/savane d’Afrique Centrale. Pour cela, le paysage a été abordé d’après une approche socio- écosystémique le plaçant au centre d’un système complexe avec des composantes sociales et écologiques en interactions. Il a notamment été abordé d’après (i) les systèmes de production et d’exploitation des ressources naturelles, et (ii) les connaissances et les savoirs locaux. De par le caractère hybride du concept de paysage, à l’interface de la nature et des sociétés, cette étude se veut transdisciplinaire, puisant sans limite dans les outils et méthodes issues aussi bien des sciences sociales que des sciences naturelles. En ce sens, les entretiens compréhensifs, les questionnaires, les ateliers de groupes, les relevés botaniques, les relevés GPS, ainsi que les analyses par télédétection, système d’information géographique et statistiques sont autant de méthodes mobilisées dans le cadre de cette thèse. Au final, les résultats de cette recherche entendent développer des connaissances sur un milieu particulier dans une zone une encore très peu documentée afin d’alimenter les débats et d’appuyer les politiques locales en termes de gestion, d’exploitation et de conservation des ressources naturelles, mais également de développement durable des populations humaines.