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Au-delà de l’urbanité : une approche géopsychologique du sentiment d’urbanité
Stéphanie Vermeersch [Président]
Marc Dumont [Rapporteur]
Christophe Imbert [Rapporteur]
Éric Charmes
Marie-Line Felonneau
Brieuc Bisson. Au-delà de l’urbanité : une approche géopsychologique du sentiment d’urbanité. Géographie. Université Rennes 2, 2019. Français. ⟨NNT : 2019REN20046⟩. ⟨tel-02927154⟩
Face au processus de métropolisation et de densification des espaces urbains quel sens donner à l’urbanité du point de vue des individus ? Dans le cadre d’une thèse portant précisément sur cette dimension individuelle des rapports à la ville, nous nous concentrons sur ce que nous définissons comme le sentiment d’urbanité, défini comme un état affectif et cognitif d’un individu caractérisant son rapport aux espaces urbains et/ou à la ville. Cet état est variable et relatif selon des composantes variables selon les individus : les pratiques urbaines individuelles, les parcours résidentiels passés, le capital spatial et les représentations individuelles de la ville. Afin de chercher à comprendre comment ce sentiment d’urbanité se construit chez les individus, nous avons opté pour une méthodologie en deux temps. Un premier temps consacré à des parcours photos commentés, puis un second temps consacré à un questionnaire en ligne. Ce travail permet de mettre en avant trois principaux niveaux de construction du sentiment d’urbanité chez les individus. Un premier niveau collectif très largement partagé par les individus, un second niveau plutôt social et fonction du groupe social (appartenance sociale, appartenance générationnelle) et un troisième niveau individuel fonction des expériences individuelles de la ville. L’objectif de cette thèse est aussi, par une approche compréhensive, de chercher à confronter des catégories établies (ville, urbain) à la parole habitante pour parvenir à bâtir des définitions et des catégories théoriques enrichies de réalités individuelles vécues ou perçues. Ce qui revient aussi à répondre à la question qu’est-ce qu’être urbain dans un monde urbain diffus ?
Regarding the process of metropolisation and densification of urban areas, what sense should urbanity have from individuals’ point of view ? This PhD dissertation proposes a framework based on the individual dimension of relationships with the city. We focus on what we define as the « sense of urbanity », namely the emotional and cognitive state of an individual characterizing his relationship to urban spaces and/or the city. This state is variable and relative according to individuals components : individual urban practices, past residential journeys, space capital and individual representations of the city. In order to understand how this sense of urbanity is built at the individual scale, we opted for a two-step methodology based on commented photo trails and on an online questionnaire. This work highlights three levels in the way that individuals build their sense of urbanity : a collective level widely shared by individuals, a social level related to the social group (social belonging, generational belonging) and a level based on the individual experiences of the city. Through a comprehensive approach, this PhD dissertation proposes to compare established categories (city, urban) to the living word in order to build definitions and theoretical categories enriched with lived or perceived individual realities. This also comes down to answering the question what is urban in a fragmented urban world?