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Ports militaires, les arsenaux passent le relais aux universités
Raymonde Séchet. Ports militaires, les arsenaux passent le relais aux universités. Les Annales de la Recherche Urbaine, PUCA, 1992, pp.88-96. ⟨halshs-01095659⟩
Sous l’effet de l’évolution des relations internationales et des technologies militaires, des villes comme Toulon, Brest, Cherbourg, Lorient dont le développement a été structuré autour d’un arsenal et d’un port militaire, ont subi à partir des années 1980 les effets des lois de programmation militaire et de la réduction des budgets de la Défense. Les répercussions économiques, sociales, urbaines sont telles que ces villes sont alors en pleine recomposition identitaire. La consolidation de l’appareil de formation, et notamment la mise en place ou le renforcement de la fonction universitaire apparaissent comme un des éléments majeurs de cette entreprise de redynamisation urbaine. Ces quatre ports sont restés à l’écart de la fonction universitaire jusqu’aux années soixante pour Brest et Toulon, jusqu’aux années 1980 pour Lorient et Cherbourg. Ce retard, également sensible pour d’autres villes portuaires comme Le Havre, Dunkerque, Saint-Nazaire a pu constituer un handicap. Fort logiquement, ces villes ont été parmi les plus sensibles aux possibilités de développement universitaire dans le cadre du Plan Université 2000. Cependant la mobilisation pour les doter des équipements dignes de leur place dans le réseau urbain français ne va pas sans ambiguïtés, sans contradiction, sans limites.