Les communications de cette journée d’études viseront à interroger les politiques et les mobilités migratoires à travers le prisme de l’éthique. L’approche des mobilités en migration sera questionnée à nouveaux frais, en lien avec la notion d’éthique faisant classiquement l’objet d’investigations de la philosophie et du droit, mais mobilisée dans une moindre mesure par la sociologie, l’anthropologie, la géographie et la linguistique francophones tandis qu’elle s’est progressivement développée dans la recherche en théories anthropologiques, politiques et philosophiques anglophones portant sur les migrations (Bader, 2005 ; Carens, 2013 ; Corso, 2022 ; Hosein, 2019 ; Innes, 2023 ; Kelly, 2016 ; Seglow, 2005). Notons, néanmoins, que de nombreux travaux de sociologues ou d’anthropologues francophones tels ceux de M. Agier (2022) interrogent les conditions d’exil et d’accueil des populations migrantes, ceux de C. Cosquer (2020) rendent explicitement compte de l’éthique de la recherche prise dans des processus de domination ethno-raciale induits par la migration, tandis que ceux de S. Dumitru (2013) et de J. Rochel (2020) incitent à une réflexion de société sur le sujet.