Enjeux politiques, sociaux et communicationnels de la fabrique de la ville intelligente
L’urbanisme et l’aménagement, comme pratiques professionnelles et comme sciences sont aujourd’hui confrontés à des transformations majeures impliquées par la généralisation du numérique sous toutes ses formes autant dans la gestion urbaine (smart city, smart grid, big data), dans la conception urbaine (BIM, maquette 3D…) que dans la gouvernance urbaine (médiation, e-démocratie, stratégie de ville intelligente). Ces enjeux remodèlent profondément l’ingénierie de projet ainsi que les formes de pilotage et de décision dans le cadre des métropoles contemporaines.
Participant aux travaux portant sur la connaissance des interactions entre urbanisme et numérique, la thèse a pour objectif d’aborder ces transformations sous l’angle des formes de médiation numérique mises en place dans le cadre de la ville intelligente. En termes d’implication de populations, deux niveaux de réflexions au moins sont en jeu : celui de l’urbanisme participatif, dans la production même du projet, aménagement ou gestion d’un site ; celui, plus large, de l’exercice de la citoyenneté à l’échelle de la démocratie urbaine.
Centrée sur les intersections entre univers professionnels et formes sociales de participation, la thèse aura comme premier enjeu de caractériser et analyser les effets des systèmes d’action, et des systèmes de valeurs présidant aux usages variés du numérique dans les projets urbains. Elle aura aussi pour enjeu d’évaluer leur capacité à accroître, stimuler, renouveler, le rôle des citoyens. Elle visera enfin à éclaircir la façon dont un certain nombre de tensions nouvelles travaillent, à travers les usages du numérique, ces processus de projet.