Vécus climatiques des habitants des villes : vulnérabilités, santé et adaptation aux fortes chaleurs
Géraldine Molina , Christine Lamberts- Géraldine Molina , Christine Lamberts
- Léo Hureau
Géraldine Molina
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Modèle d’analyse de la vulnérabilité des citadins aux évolutions climatiques
Géraldine Molina, Léo Hureau. Modèle d’analyse de la vulnérabilité des citadins aux évolutions climatiques. Séminaire de recherche n°3, Vers la transdisciplinarité : co-construction de méthodologies croisées pour l'analyse des relations entre habitants, climat et santé, projet RN-MSH SENTICLIMAT, Projet SENTICLIMAT - RN-MSH, Feb 2023, Nantes (44000), France. ⟨hal-04384776⟩
Dans le modèle d’analyse proposé, la vulnérabilité sociale est interrogée au travers de trois dimensions : l’exposition, la sensibilité et les capacités d’adaptation des populations au climat urbain et à ses évolutions. La résilience y est définie comme un processus au travers duquel les individus et groupes sociaux parviennent à limiter leur vulnérabilité pour maintenir une qualité de vie, une santé (physique et mentale), un bien-être et un fonctionnement individuel et social suffisants. Ce modèle d’analyse a été construit à partir des résultats de plusieurs enquêtes de terrain menées par une équipe de recherche (ESO-IRSTV) sur les populations de 2 villes françaises en Europe (Lyon, Nantes) de 2016 à 2022. Différentes techniques d’enquête de sciences sociales ont été utilisées pour recueillir les données : 140 entretiens semi-directifs et 1 300 questionnaires auprès des habitants, des observations des populations, de l’observation participante, des relevés de terrain, une campagne de sciences participatives, le croisement de questionnaires d’usagers et des mesures avec une station mobile dans des espaces publics. Le modèle permet d'analyser les principaux paramètres influençant la vulnérabilité et la résilience sociales. Dans une perspective systémique, les facteurs de différenciations intègrent tout à la fois des caractéristiques intra et interindividuelles, socio-économiques, liées aux pratiques socio-spatiales, les modes de vie et modes d'habiter mais les « espaces vécus » (Frémont, 1976) présents et passés des habitants et leurs caractéristiques climatiques. La prise en compte de l’ensemble de ces paramètres et de leurs interactions permet d’établir des profils de vulnérabilité et de résilience des individus mais aussi de groupes sociaux et de populations d'un territoire. Inclut une dimension temporelle et évolutive en intégrant la question des expériences climatiques passées, il permet aussi d’esquisser des tendances dans une logique plus prospective.