Construire une typologie des Centres sociaux
Juliette Michel, Shani Galand. Construire une typologie des Centres sociaux. 2016. ⟨hal-01886830⟩
On compte 140 CSX sur la région Pays de la Loire. Tous ont des modes de fonctionnements, des activités et des populations qui leurs sont propres. Il est bien évident que dans la durée de notre étude on ne peut prétendre à la réalisation d’une analyse exhaustive de chacune de ces structures.
C’est pourquoi nous avons voulu réaliser une typologie de centres sociaux, afin de les classer en grandes catégories. A partir d’un nombre limité de structures enquêtées nous pourrons en tirer des enseignements généralisables à l’ensemble.
Pour construire cette typologie, nous avons recours à une analyse multivariée. Ce type d’analyse permet de prendre en compte plus de 2 variables à la fois, afin d’apporter plus d’éléments à notre typologie qu’une combinaison entre mode de gestion associative/collectivité locale et territoire quartier/commune. On pourra ainsi prendre en compte des facteurs comme les actions « bien-vieillir » ou les instances de gouvernance.
Parmi les différentes méthodes d’analyse multivariée, on utilise ici une analyse en correspondance multiple (ACM), puisqu’elle permet de traiter des variables qualitatives (territoire : quartier, commune, etc.) et quantitatives (nombre de bénévoles, etc.). L’ACM permet de déterminer des proximités entre des modalités de variables différentes ou entre individus pour en tirer des enseignements. Ainsi des grands profils de centres sociaux peuvent émerger à partir de divers critères observés.
Dans une population aussi variée que celle des CSX, une telle méthodologie a pour but de se défaire des particularités de l’individu (un cs) afin de comprendre les dynamiques majeures de notre population (les CSX pays de la Loire). L’enjeu est donc de produire un panel de centres sociaux représentatifs par leurs actions et/ou par les caractéristiques de leur territoire.
Notre analyse présente deux volets, dissociant les caractéristiques territoriales des caractéristiques des centres sociaux. Cela devrait permettre d’extraire les centres sociaux de leur contexte territorial et de ne considérer dans un premier temps que leurs caractéristiques structurales. La définition d’un centre social montre bien que l’inscription dans un territoire est cruciale. Néanmoins, il nous semble important de procéder dans un premier temps à cette “déterritorialisation” de façon à obtenir les caractéristiques des structures qui nous intéressent. Pour conserver l’intégralité des spécificités de chaque centre, la dimension territoriale est analysée de son côté. L’objectif ici est bien de construire une analyse simultanée des différentes variables qui caractérisent les CSX et leurs territoires d’implantation.