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Appel à projet : H2020
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Les rapports et documents politiques récents de l’Union européenne sur les questions de jeunesse reflètent de grandes inquiétudes sur l’intérêt et l’implication des jeunes pour les questions politiques en général et pour l’implication dans les instances européennes en particulier.
Les recherches existantes sur la participation politique et sociale des jeunes et sur le soutien des jeunes aux instances européennes suggèrent que les niveaux de  participation et d’intérêt politique (pas seulement des jeunes) sont liés au fait que les personnes aient ou non un sentiment plus ou moins grand de contrôle sur leur environnement direct, leur quotidien et leur biographie. En conséquence, la participation et le soutien aux politiques européennes dépend de la manière dont
l’implication des jeunes est rendue possible et mise en œuvre au niveau local. Les recherches ont également montré que seule une faible partie des jeunes était mobilisée dans les formes institutionnalisées de participation comme les partis, les syndicats mais aussi les conseils de jeunes ou les parlements de jeunes et que ces expériences n’étaient pas suffisamment flexibles pour correspondre aux questionnements des jeunes à titre individuel, à leur biographie et à leur mode de vie. Il a été démontré que la manière de concevoir la participation dans les politiques et programmes
existants était bien trop étroite et excluait de facto une large partie des expressions participatives des jeunes.
Le projet Espaces et styles de participation propose de développer une analyse comparative de la manière dont les jeunes dans huit villes d’Europe peuvent participer activement aux décisions « qui les concernent et, plus généralement, à la vie de leurs communautés » (Commission européenne, 2001, p. 8).
Cette recherche concerne les jeunes âgés de 15 à 30 ans. Elle est menée dans une grande ville de chacun des pays (en excluant la capitale pour éviter le biais de la proximité avec les autorités nationales). Les pays concernés reflètent des réalités contrastées du point de vue des contextes politiques et de leur manière d’organiser le soutien public aux parcours des jeunes vers l’âge adulte.
Pour ne pas reproduire la définition étroite du concept de participation, dans chaque ville, les espaces et formes de participation (c’est-à-dire des lieux, des dispositifs dédiés, structurés par des textes réglementaires ou des documents internes) sont analysés de manière spécifique et embrassent différents degrés de formalisme :
- La participation formelle : fait référence à ce qui institutionnalisé et basé sur des formes héritées de la participation démocratique. Exemples : les conseils de jeunes, les
parlements de jeunes, les syndicats et comités étudiants, les instances formelles
impliquant les jeunes dans des bureaux ou des équipes d’évaluation, dans plusieurs
secteurs publics (non seulement la jeunesse mais aussi l’éducation, les affaires sociales et de santé, par exemple) et autres…
- La participation non-formelle fait référence à ce qui est facilité et négocié par les
professionnels avec les jeunes qui ont alors une certaine influence sur la nature de leur
participation. Exemples : le domaine socioculturel, les structures dédiées à la jeunesse,
les organisations de jeunes, les associations sportives et culturelles, les associations de
différents secteurs…
- La participation informelle fait référence à ce qui est entièrement organisé et conçu par les jeunes indépendamment des institutions ou des structures jeunesses. Exemples :
collectifs de jeunes, regroupements dans le champ de la musique, de l’art, du sport ou
encore les mouvements comme les squatters.

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