Du au soutenance le :
Discipline : Géographie
Affiliation : Le Mans Université
École doctorale :
Financement : Région Pays de la Loire

Avec la prise en compte croissante de l’importance des forêts tropicales dans les dé-bats sur le changement climatique via notamment l’adoption de l’initiative internationale REDD+ (Réduction des émissions issues de la déforestation et de la dégradation des forêts), la lutte contre la déforestation est devenue un leitmotiv des acteurs des politiques forestières en RDC. Leur volontarisme, souvent symbolisé par un narra-tif anti déforestation, peine cependant à inverser la courbe de la déforestation dans ce pays. Qu’est-ce qui explique l’insuccès de la lutte contre la déforestation en RDC ? Comment comprendre la persistance et l’accélération de la déforestation dans ce pays malgré l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de réduction de cette déforestation ?Cette thèse s’attèle à répondre à ces questions majeures en mobilisant la political ecology comme approche analytique. Elle décrypte et analyse, dans un premier temps, les rapports de pouvoir qui caractérisent les processus de réformes du secteur forestier en RDC. Elle interroge, ensuite, l’impact des instruments internationaux de lutte contre la déforestation, en se focalisant sur la REDD+ et la manière dont elle reconfigure la gouvernance des forêts congolaises. Elle cherche également à démontrer en quoi l’avènement de la REDD+ en RDC contribue ou non à atténuer les injustices environnementales inhérentes à la gouvernance des forêts dans ce pays. Enfin, la thèse décrit et explique le processus de diffusion de la REDD+ de l’arène nationale aux échelles locales à partir d’études de cas dans la province de la Tshopo. Les dynamiques territoriales qui en résultent sont identifiées et analysées. Inscrite dans le champ de la géographie de l’environnement, cette thèse mobilise divers corpus de la political ecology. L’analyse de chacun des éléments de la problématique a nécessité le recours à un cadre théorique et conceptuel spécifique du fait notamment du choix pour le format « thèse sur articles ».

With the growing recognition of the importance of tropical forests in the climate change debate, notably through the adoption of the international REDD+ initiative (Reducing Emissions from Deforestation and Forest Degradation), the fight against deforestation has become a leitmotif for forest policy actors in the DRC. Their volunta-rism, often symbolised by an anti-deforestation narrative, is however struggling to reverse the deforestation curve in this country. This thesis attempts to answer this major question by mobilising political ecology as an analytical approach. It first de-ciphers and analyses the power relations that characterise the reform processes in the forestry sector in the DRC. It then examines the impact of international instruments to combat deforestation, focusing on REDD+ and the way it reconfigures the governance of Congolese forests. It also seeks to demonstrate how the advent of REDD+ in the DRC does or does not contribute to mitigating the environmental injustices inherent in forest governance in this country. Finally, the thesis describes and explains the process of diffusion of REDD+ from the national arena to the local level based on case studies in the Tshopo province. The resulting territorial dynamics are identified and analysed. This thesis is part of the field of geography of the environment and mobilises various corpuses of political ecology. The analysis of each of the elements of the problematic required the use of a specific theoretical and conceptual framework due to the initial choice for the "thesis on articles" format. The main results are presented in four ar-ticles published or under publication process in international journals.


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