Du au soutenance le :
Discipline : Sociologie
Affiliation : Université Rennes 2
École doctorale :
Financement : CIFRE
Direction / co-direction :
Laurent-Sébastien Fournier

Le patrimoine culturel immatériel [PCI] désigne un ensemble de traditions orales, arts du spectacle, savoir-faire artisanaux, connaissances liées à l’univers, pratiques sociales, rituelles et festives. La convention adoptée par l’Unesco pour sauvegarder le PCI (2003) institue une transformation profonde, d’une part, dans le rôle des acteurs dans la chaîne patrimoniale en soumettant la patrimonialisation à une « participation » des « communautés » qui en seraient porteuses. D’autre part, parce qu’il est vivant et évolutif, le PCI trouble une conception française historiquement centrée sur un patrimoine matériel, à caractère exceptionnel (monuments, sites architecturaux, objets d’art).

La Convention semble ainsi réformer l’expertise scientifique pratiquée jusqu’alors, relevant principalement d’actions de recherche, dans une finalité de documentation et de conservation. L’objectif de la thèse est d’analyser et de comprendre dans quelle mesure les « experts » du PCI, dans leur diversité (institutionnels, agents territoriaux, chercheurs), mettent en question, réorientent et modifient leurs pratiques professionnelles pour appliquer une démocratie participative dans l’identification, la définition, et la valorisation du PCI, dans une finalité de cogestion et de sauvegarde de ce patrimoine.

La thèse a été financée par une Cifre au sein de La Fabrique de Patrimoines en Normandie (Caen), en partenariat avec Bretagne Culture Diversité (Lorient). Ces deux organismes qui constituent nos objets d’étude et nos « laboratoires » d’expériences participatives de patrimonialisation, nous permettent d’identifier les impacts de l’institution du PCI sur le territoire régional à partir d’une étude comparée entre deux régions accolées l’une à l’autre : la Bretagne et la Normandie.


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