Du au
Porteur : Camille Lebarbenchon

Les conflits entre humains et chauves-souris sont anciens et se traduisent aujourd’hui par des situations entraînant un risque pour la conservation des animaux sauvage comme pour la santé des populations humaines vivant à proximité. Dans ce contexte, coordonner la protection du Petit Molosse, espèce emblématique, tout en tenant compte du risque sanitaire qu’elle représente, est un véritable défi pour les acteurs de l’aménagement du territoire, de la conservation et de la santé.

En se focalisant sur la transmission des coronavirus à l’interface entre les chauves-souris et la population Réunionnaise, ce projet à pour objectif d’apporter des connaissances permettant une meilleure articulation des problématiques de santé, de protection de la biodiversité, et d’aménagement du territoire. Nous apporterons notamment des réponses aux questions suivantes :

• Quels sont les facteurs biologiques, écologiques et socio-économiques, impliqués dans la dynamique de transmission virale chez le Petit Molosse ?

• Le coronavirus du Petit Molosse a-t-il la capacité à franchir la barrière d’espèce, en particulier vers les espèces de mammifères à proximité immédiate avec l’homme ?

• Des variations de séropositivité chez l’homme, témoin d’une infection passée par le coronavirus du Petit Molosse, permettent-ils d’identifier des facteurs de risque dans la population ?

• Comment articuler la perception du Petit Molosse comme facteur de risque pour les humains par les acteurs de la santé et comme espèce à protéger des humains par les acteurs de la biodiversité ?

Les objectifs de ce projet s'inscrivent pleinement dans le cadre du Programme National de Recherche Environnement-Santé-Travail (PNR EST). Ce projet apportera des connaissances indispensables à une évaluation complète du risque sanitaire associé à un agent biologique à potentiel zoonotique, dans un territoire ultra-marin.

Basé sur une approche transdisciplinaire (écoépidémiologie, immunologie, sociologie de l’environnement), l’ensemble des résultats générés permettra de faire avancer la connaissance sur la problématique d’exposition aux agents biologiques, et sur les « questions à la recherche » et les thèmes prioritaires suivants :

(i) l’augmentation des contacts entre humains ou animaux d’élevage et faune sauvage et phénomène de passage de la barrière d’espèce ;

(ii) l’exposition de la population générale et/ou des travailleurs aux agents biologiques ;

(iii) les inégalités d’expositions aux risques sanitaires et environnementaux, basés sur des approches multifactorielles (genre, situations socioéconomiques, facteurs géographiques, culturels et comportementaux).

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