Dans le prolongement d’un mémoire de Master 2 comparant sur le temps long les politiques en faveur du vélo de trois métropoles françaises, cette thèse propose d'étudier la conception et la négociation de la politique en faveur du vélo dans l’agglomération parisienne, en lien avec les politiques d’urbanisme, entre les multiples acteurs impliqués, et dans la Randstad, la région centrale des Pays-Bas.
La politique en faveur du vélo va de pair avec des formes de modération, de restriction de la circulation motorisée et de rééquilibrage de l'espace de voirie au profit des modes alternatifs à la voiture. Les politiques publiques les plus volontaristes visent à la formation d'un « système vélo » dont l'efficacité se définit par la conciliation d'un réseau roulant de qualité, bien maillé, éclairé, jalonné, rapide pour rallier les différentes parties d'une agglomération, avec une offre de services adaptés, la prééminence d'un code de la rue (modération et restriction de la circulation), et par des effets de réseau en faveur de ce système (associations d'usagers de la marche et du vélo, travail de lobbying et de promotion) et autres effets de club à l’instar de ceux mis en évidence en faveur des automobilistes (DUPUY, 1999).
A partir de l’exemple de l’agglomération parisienne et la Randstad, cette thèse a l’ambition d’identifier les processus politiques, modaux et spatiaux qui conditionnent la construction d'un « système vélo » à l’échelle d'une agglomération métropolitaine. Des politiques exemplaires ailleurs en Europe peuvent-elles être transférées et inspirer des évolutions de la politique parisienne des déplacements ? Comment se produit la négociation entre les acteurs impliqués dans l’agglomération parisienne, avec quelles conséquences sur les politiques publiques, les modes et les outils d’aménagement, les pratiques du vélo ?