Le premier programme de rénovation urbaine porté par l’ANRU modifie en profondeur les politiques urbaines conduites jusque-là dans les quartiers de grands ensembles sociaux et ce, notamment en intégrant un objectif de mixité sociale qui s’appuie sur une double logique de déconcentration du logement social et de diversification résidentielle par une production de logements non sociaux neufs.
Cependant, dans des quartiers considérés comme dévalorisants, attirer des promoteurs puis des acquéreurs apparaît presque contre intuitif. Ainsi, la présence de cet objectif nécessite de reconsidérer la valeur de ces espaces afin de créer des conditions d’attractivité résidentielle.
Aujourd’hui, plus de dix ans suite à la livraison de ces premières résidences, nous souhaitons questionner comment l’intervention de nouveaux acteurs associés à cette production immobilière privée puis comment le peuplement de ce nouveau parc résidentiel peuvent être à la fois des témoins mais aussi des vecteurs d’influence de la trajectoire de valorisation de ces quartiers ? Notre étude se déroule dans trois quartiers rénovés du grand ouest : Malakoff à Nantes, Kervénanec à Lorient et Les Sablons au Mans.