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Analyser la disparition des marques du travail jardinier en ville, au prisme de l'écologisation des pratiques, du travail de care et de la mise en scène de la nature champêtre.
Elsa Koerner. Analyser la disparition des marques du travail jardinier en ville, au prisme de l'écologisation des pratiques, du travail de care et de la mise en scène de la nature champêtre.. « Où s’arrête la ville ? » Biennale de sociologie de l’urbain et des territoires, RT9 Association française de sociologie, Oct 2024, Mulhouse, France. ⟨hal-04796204⟩
La communication s'inscrit dans une enquête sur le métier de jardinier municipal. Elle s'appuie sur une première phase d'enquête ethnographique réalisée de mai à juillet 2024 dans une équipe de jardiniers municipaux de la Ville de Rennes. Cette enquête vise à approfondir des résultats antérieurs issus d'une enquête de terrain conduite à Rennes, Strasbourg et Le Mans auprès de 7 équipes de jardiniers municipaux. Cette première communication reprend la catégorie de travail de care pour caractériser le métier des jardiniers municipaux, pour deux raisons. D'abord, il s'agit d'un travail d'entretien des espaces de loisirs et de l'environnement en milieu urbain. Ensuite, ces travailleur-ses subissent également une disqualification de leurs tâches. En particulier, la communication démontre l'invisibilisation du travail induite par l'évolution des normes paysagères liées à l'écologisation des pratiques et au référentiel champêtre de la nature urbaine. L'analyse articule ensuite observation et analyse du discours des jardiniers municipaux pour contribuer à faire la sociologie d'un métier en transformation.
This paper is part of a study conducted on the profession of public gardener. It is based on a first ethnographic investigation that took place from May to July, 2024 within a team of public gardeners, in Rennes (France). The study aims to deepen the understanding of previous results from a field study in Rennes, Strasbourg and Le Mans (France) that explored the work and roles of the public gardener in 7 teams. The paper argues that one may describe public gardeners as care workers, since they maintain leisure urban spaces and the environment, and because their work faces the same type of disqualification as other care professions. The papers shows how the evolution of landscaping norms contributes to the disappearance of the hallmarks of gardening work, through the naturalisation of rural references. We then analyse the discourse of public garderners on their role and the shifts in their profession based on those observations.