- Véronique Mondou , Philippe Violier
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Véronique Mondou
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Philippe Violier
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L’hypermobilité à l’épreuve des enjeux environnementaux et sociétaux
Alors que l’on prophétise, à l’aune de la crise sanitaire, un changement radical des pratiques touristiques pour aller vers un tourisme de proximité qui peut se lire comme un oxymore et que certains modes de transport, l’avion en particulier, ou certaines formes touristiques, telles que la croisière maritime font l’objet de critique quant à leur impact environnemental et/ou sociétal, nous nous sommes penchés sur une catégorie de touristes, qualifiés d’hypermobiles. Il s’agit de comprendre leurs pratiques et les motivations qui guident une activité touristique supérieure à la moyenne nationale. L’analyse a été menée en deux temps. Une première analyse quantitative basée sur des traitements statistiques multivariés nous a permis de déterminer le profil des hypermobiles. Plusieurs catégories ont été retenues en fonction des modes de transport utilisés. Cela nous a permis ensuite de retenir un panel de 28 personnes afin de conduire des entretiens semi-directifs. Les réponses étant peu divergentes, le nombre d’entretiens a été suffisant pour atteindre la saturation sémantique. Ils ont permis l’analyse des pratiques des ménages avant la pandémie (2019), en 2020 ainsi que les voyages en projet. L’exploitation des entretiens aide à comprendre le sens donné aux pratiques touristiques et la valeur accordée à ces mobilités. Les modes de transport privilégiés par les personnes répondent à ensemble de contraintes (liées à la localisation des ménages, à leur destination, à la composition des ménages…). Des questions spécifiques dans les entretiens portaient sur la dimension environnementale afin de mesurer leur sensibilité aux enjeux de développement durable dans la sphère du quotidien et des déplacements touristiques. Enfin, étaient abordés les leviers du changement en les replaçant dans le contexte de la crise sanitaire qui les a de fait obligé à modifier leurs habitudes. Si la quasi-totalité des personnes interrogées considèrent avoir des principes dans leur vie quotidienne respectueux de l’environnement, ces considérations sont relayées au second plan lorsqu’il s’agit de voyages touristiques où d’autres motivations dominent. De la même façon, l’obligation de limiter ses déplacements pendant la crise sanitaire ne remet pas en cause les déplacements lointains qui ont simplement été reportés dans le temps. On constate donc une faible prise d’événements extérieurs et de pressions sociétales sur les mobilités touristiques de ces hypermobiles.