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Construction de la sensibilité socio-spatiale : L'exemple de la vallée de la Sarthe
Ecole doctorale
Financeurs (HAL) Région Pays-de-la-Loire
Véronique Van Tilbeurgh (rapporteure)
Freddy Vinet (rapporteur)
Nathalie Carcaud (présidente du jury)
Olivier Barreteau (examinateur)
Christine Fourage (co-encadrante)
Antoine Pancher. Construction de la sensibilité socio-spatiale : L'exemple de la vallée de la Sarthe. Géographie. Université du Maine, 2014. Français. ⟨tel-01139832⟩
Les problèmes d’environnement et leur gestion suscitent un ensemble de faits sociaux qui interrogent les relations sociétés/environnement. Le risque d’inondation et plus généralement la gestion de l’eau en sont de bons exemples. Les tensions générées par les évènements socio-naturels définis par le risque conduisent à identifier des territoires dits « sensibles ». Comment émerge cette sensibilité ? Comment peut-elle s’identifier et comment s’exprime-t-elle ? La notion de sensibilité est ici interrogée du point de vue sociologique : une définition socio-spatiale en est retenue. La démarche mise en place a nécessité le recours à la géographie pour mieux considérer la dimension environnementale de l’objet d’étude. La pertinence de la proposition est testée sur le bassin de la Sarthe amont à travers l’analyse de situations générées par le risque d’inondation et le déploiement de sa gestion. Les réactions autour de deux projets d’aménagement de retenue sèche, pour la régulation dynamique des crues, sont plus spécifiquement étudiées, en mobilisant le cadre d’analyse des régimes d’engagement (Thévenot, 2006) et particulièrement celui de la justification. Nous montrons comment les réactions des divers acteurs mobilisés se concentrent autour de revendications d’enjeux qui varient selon les secteurs de vallées : demande de protection face au risque dans les secteurs vulnérables ; protection des paysages et maintient des dynamiques locales dans les secteurs amonts. La mise en relation de la dimension spatiale et de la dimension temporelle, des évènements analysés, permet d’identifier des trajectoires de la sensibilité socio-spatiale.
Environmental issues and their managements set off a range of social facts questioning societies/environment relations. Flooding risks, and more generally, water management are relevant examples in order to analyse this phenomenon. Some areas are categorised as sensitive and so because of tensions resulting from socio-natural events which are defined by this risk. Where does this sensibility come from? How can it be identified and how is it expressed? This thesis questions this notion of sensibility from a sociological point of view to eventually take on a socio-spatial definition. This approach required the resort of geography, for a better consideration of the environmental dimension considering the object under study. Through the analysis of situations generated by flooding risk and its management in the Sarthe Bassin is tested the proposal relevance. Main focus will be on the reactions arousing from the development projects of two dry flood barriers- keeping a dynamic control of spates. Considering the analytical frame of the commitment policies, and more precisely the policy of justification, we point out the way riverside locals' reactions focus on varying claims, according to the different valley areas: request for protection to face flooding risks in vulnerable sectors, protection of the landscapes and finally, that local dynamics are maintained in upstream sectors. It leads to an inter-relationship between the spatial and temporal dimensions that enables to identify some trajectories of the socio-spatial sensibility. To conclude, this work illustrates the difficulties concerning the sharing of water territories when the flooding risk management is at stake.