- François Beauvais , Philippe Madeline , Thibaut Preux
- François Beauvais , Philippe Madeline , Thibaut Preux
- Sébastien Caillault , Thibaut Preux
- Daniel Delahaye
- Michaël Bermond , Maxime Marie , Jean Rivière
- Catherine Darrot , Maxime Marie , Christine Margetic
- Catherine Darrot , Maxime Marie , Pierre Guillemin
Thibaut Preux
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Maxime Marie
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Recompositions foncières des exploitations agricoles et transformation des espaces ruraux.
Thibaut Preux, Daniel Delahaye, Maxime Marie. Recompositions foncières des exploitations agricoles et transformation des espaces ruraux. : Une approche comparative en Basse-Normandie. La renaissance rurale, d'un siècle à l'autre ? , LISST - Dynamiques rurales, May 2016, Toulouse, France. ⟨hal-01342645⟩
Entre 1960 et 2010, les deux tiers des exploitations agricoles françaises ont cessé leur activité, alors que, dans le même temps, la taille moyenne des structures agricoles quadruplait. Ce processus de concentration foncière a été encouragé par les réformes successives de la politique agricole commune et s’inscrit pleinement dans le cadre d’un modèle agricole productiviste (Rey, 1982 ; Blondeau, 1995 ; Croix, 1999 ; Gambino et al, 2012). La remarquable continuité du processus de concentration foncière interroge sur la pérennité du modèle agricole familial, encore largement promu par les syndicats agricoles français. Alors que de nouvelles formes de portage du foncier agricole se développent et que le découplage entre terre, travail et capital s’accélère, l’agrandissement des exploitations agricoles questionne la coexistence et la pérennité de plusieurs modèles agricoles (paysan, familial, entrepreneurial…). (Cochet, 2008 ; Hervieu et Purseigle, 2013). D’une manière plus générale, ce processus de concentration foncière modifie sensiblement l’organisation des espaces ruraux et les paysages qui y sont associés (Madeline, 2006 ; Marie, 2009 ; Preux et al., 2015). Cette communication se propose d’analyser les conséquences géographiques de l’agrandissement des exploitations agricoles en Basse-Normandie, région fortement spécialisée dans la production laitière où les évolutions successives de la politique agricole commune ont conduit à une évolution très rapide des structures agricoles (Margetic et al., 2014). Dans cette perspective, nous présentons les résultats d’une enquête par questionnaire menée au printemps 2015 auprès des exploitants agricoles dans quatre bassins agricoles bas normands fortement spécialisés dans la production laitière: le Bessin (Calvados), le Bocage Virois (Calvados), le Mortanais (Manche) et le sud du Pays d’Auge (Orne/Calvados). Alors que la libéralisation des marchés laitiers est désormais actée, il s’agit notamment de vérifier l’hypothèse selon laquelle l’agrandissement constitue toujours une voie privilégiée par les agriculteurs pour répondre aux exigences du productivisme agricole. Par ailleurs, si ce processus de concentration foncière est massif, ne peut-on pas repérer une différenciation dans les modalités d’agrandissement, contribuant à renforcer le poids de certains types d’agricultures ? Dans cette perspective, nous proposons ici une typologie des trajectoires foncières des exploitations enquêtées, en insistant sur la très forte hétérogénéité dans les modalités d’agrandissement des exploitations agricoles (surfaces reprises, mode d’acquisition, évolution du statut juridique de l’exploitation…).