Ce réseau international (France, Sénégal, Algérie, Tunisie, Maroc, Madagascar) et pluridisciplinaire, regroupe des universitaires de sciences sociales (géographie) et sciences naturelles (Biologie végétale et animale) et des ingénieurs paysagistes et en géosciences et environnement, pour étudier le végétal dans les villes d’Alger, Marrakech, Sousse, Dakar, Saint Louis, Toliara et Antananarivo.

Dans ces villes, la colonisation française a introduit le végétal public dans le modèle urbain, structurant aujourd’hui encore profondément leur organisation, bien que souvent délaissé et en mauvais état. Il s’agit avec ce projet de documenter, sur le terrain et par télédétection satellitaire, les évolutions de ce végétal, face, d’un côté, au développement urbain impliquant donc un recul du végétal en ville, et de l’autre, aux enjeux environnementaux majeurs en contexte de changement climatique dont il faut limiter les effets, notamment sur les îlots de chaleur, et assurer simultanément un cadre de vie de qualité aux habitants.

Ce projet s’appuie sur des ateliers et hackatons qui seront organisés successivement dans les différentes villes en 2024 et 2025, et qui mobiliserons non seulement les chercheurs impliqués, mais également des étudiants en master et doctorat des universités partenaires, pour produire en un temps record de l’information (inventaire des espèces végétales et des revêtements de sols, etc., mesure in situ de températures, enquêtes) et des outils (Bases de données, cartographies, etc.) qui pourront ensuite être proposés aux autorités en charge des espaces verts des villes étudiées. Ce projet allie la formation des étudiants, potentiellement futurs gestionnaires des espaces verts, et la documentation approfondie des espaces verts et de leur impact sur les ambiances thermiques et in fine la qualité de vie des habitants.