Les services d’eau potable font face à des enjeux globaux de changement hydro-climatique et d’altération de la qualité des eaux. L’objet de notre étude porte sur la figure des services d’eau associatifs d’eau potable. Le travail doctoral vise à rendre compte de l’existence peu connue d’une pluralité d’organisations micro-locales singulières qui subsistent en parallèle au service public modernisateur, universaliste et intercommunal. Cette recherche s’attache à questionner l’évolution tendancielle de petits systèmes « à la marge » comme la pertinence des démarches d’autonomie locale, dans un contexte de tension sur la ressource et les milieux. Il s’agit de comprendre le rôle des proximités territoriales dans l’adaptation et la pérennité des services associatifs. Pour poursuivre cette analyse, le concept de commun est mobilisé afin d’éclairer les ressorts des fonctionnements de ces services atypiques. Une enquête empirique menée dans les départements du Finistère, de la Loire-Atlantique et de la Nièvre nourrit la problématisation puis les résultats de cette thèse. La démarche méthodologique qualitative employée repose principalement sur des entretiens semi-directifs auprès de membres de services associatifs et d’acteur·rices essentiel·les autour d’elles et eux et sur le recueil de matériaux complémentaires. In fine, la persistance de ces organisations locales questionne les paradigmes dominants de la gestion de l’eau et de leur durabilité.