N’Djamena comme toutes les autres villes de l’Afrique subsaharienne, connaît une forte croissance démographique et les extensions périurbaines non planifiées se sont multipliées. À N’Djamena, la mobilité urbaine est caractérisée par plusieurs contraintes : un réseau viaire insuffisant, dégradé et qui a du mal à irriguer les extensions périphériques. Les transports collectifs mal organisés, et la répartition des lignes de transport fait ressortir la faiblesse de régulation. Il se pose en effet la question de l’accessibilité de tous à la ville et à ses services, notamment pour les personnes défavorisées qui subissent les contraintes de mobilité les plus fortes. En effet, l’accès des moins défavorisés aux services des infrastructures est l’une des priorités de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et que la thématique retient toujours l’attention. Dans cette étude nous présenterons les principales caractéristiques de la mobilité et signalerons les dimensions les plus problématiques de déplacements des chefs de ménages. Ensuite, nous mettrons en évidence les conditions d’accès aux services de transports urbains des chefs de ménages afin de présenter les principaux résultats et propositions d’action. À cet effet, il faut insister sur le fonctionnement du système de transport tout en insistant sur les segments de l’offre les plus adaptés aux besoins des populations dans un souci de minimisation des coûts de transport et de mise en place de conditions avantageuses pour tous les opérateurs du système de transport à N’Djamena.