Les tiers-lieux se sont beaucoup multipliés au cours des dernières décennies, tant au Québec qu’au Canada et à l’échelle internationale. Dans nombre de pays industrialisés de longue date, mais aussi dans des pays émergents, notamment en Asie du Sud-Est, le coworking serait devenu, depuis ces dix dernières années, un nouveau mode d’organisation du travail basé sur un espace de travail partagé, mis en place dans le but de favoriser les échanges et l’émulation créative entre les coworkers, et ce, afin d’alimenter l’innovation. Le coworking s’est relancé depuis la pandémie, mais les autres tiers-lieux se sont aussi développés.
Dans ce colloque, nous nous intéresserons surtout aux espaces de coworking. Les espaces de coworking sont apparus vers le milieu des années 2000, à San Francisco dans le contexte de la Silicon Valley, du logiciel libre et du Web 2.0. Le coworking renvoie à un type d’espace et d’organisation du travail particulier : il désigne à la fois le partage d’un espace de travail collectif (bien que les bureaux fermés et personnels se multiplient dans ces espaces récemment), mais aussi une forme de mise en réseau de travailleurs au sein du même espace favorisant l’échange, la collaboration, le réseautage dans un espace de travail donné (Fabbri, 2015). Le coworking s’inscrit dans le contexte plus large de l’émergence des "tiers-lieux" (Oldenburg, 1999; Scaillerez et Tremblay, 2016), soit des lieux qui se situent entre le lieu de résidence et le lieu de travail traditionnel.
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