Patrimondialisations. La fabrique touristique globale du patrimoine
Ouvrage publié sous la direction de Maria Gravari-Barbas et Sébastien Jacquot
Penser la façon dont les dynamiques de la patrimonialisation interfèrent avec les mobilités touristiques et les circulations mondiales (de personnes, d’idées, de capitaux, d’images, etc.), tel est le but de cet ouvrage. Cinq biens patrimoniaux, emblématiques de la mondialisation du patrimoine, ont servi de terrains d’analyse permettant d’étudier les relations (locale, nationale et mondiale) qui les construisent : trois biens inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco (Angkor, l’Arrondissement du Vieux Québec, Marrakech), un bien du patrimoine mondial immatériel inscrit sur la liste de l’Unesco (le tango) et un bien national produit de l’internationalisation (les concessions internationales de Tianjin).
L’analyse de ces cinq terrains est sous-tendue par l’hypothèse d’un nouveau régime de patrimonialisation caractérisé par une coproduction touristique du patrimoine au sein de la mondialisation. Le néologisme de patrimondialisation désigne le nouveau régime d’une mondialisation du patrimoine, mais aussi d’une mondialisation par le patrimoine.
Dans un contexte où le tourisme devient un phénomène universel, où le patrimoine propose une grille de lecture du monde et se structure en réseau mondial, l’analyse de la patrimondialisation permet de saisir les enjeux majeurs – politiques, géopolitiques, économiques, identitaires et culturels – qui sont à explorer à la fois localement et globalement.
Ont participé à cet ouvrage : Linda Boukhris, Romeo Carabelli, Francesca Cominelli, Elsa Coslado, Françoise Ged, Sandra Guinand, M’hamed Idrissi Janati, Yue Lu, Anna Madœuf, Christine Mengin, Virginie Picon-Lefebvre et Élodie Salin.