Le présent projet de thèse vise à identifier et analyser les formes que prennent la participation citoyenne de jeunes (âgés de 14 à 30 ans) de quartiers populaires et issu.e.s de l'immigration. A partir d’une approche qualitative et ethnographique, l’étude permettra d’identifier les contraintes auxquelles ils/elles font face dans la possibilité de circuler socialement, symboliquement et spatialement entre différents Espaces Publics Politiques. De manière plus spécifique, l’étude propose d’identifier comment et sous quelles formes ces jeunes (en particulier des jeunes issu.e.s de l’immigration marocaine) mobilisent des ressources culturelles, symboliques et collectives pour participer à la vie politique et citoyenne de leur quartier et du territoire.

Enfin, à partir d’études de cas et du suivi de plusieurs types de dispositifs Jeunesse, l’étude tente de comprendre dans quelle mesure et de quelle(s) façon(s) les acteurs associatifs et de l'action publique perçoivent-ils et prennent-ils en compte (notamment au niveau de leurs méthodologies et leurs postures) les spécificités sociales, spatiales et culturelles de ces jeunes ?

Plus précisément, alors que des catégories  de l’action publique et dispositifs comme “l’aller vers”, “l’’en rue”, “l'inter quartier” ou encore les “budgets participatifs” sont (sur)plébiscités et conditionnent parfois les critères et l’accessibilité des financements publics, comment expliquer le degré parfois fort relatif “d’institutionnalisation du recours au collectif” dans l’accompagnement à la participation citoyenne des jeunes ? Par conséquent, quelle est l'importance donnée par les acteur.rice.s publics et associatifs aux dynamiques collectives et au pouvoir d’agir dans l'émancipation de ces jeunes et dans quelle mesure peuvent-elles contribuer à décloisonner et renforcer leur engagement citoyen ?