À la fin des années 1960, aux États-Unis, le cinéaste Ken Jacobs entame ses expériences perceptives sur des films des premiers temps à l’aide d’un projecteur analytique lui permettant de faire des arrêts sur image, de ralentir, d’accélérer et/ou de faire marche arrière pendant le visionnage d’une bobine.
Un cadre bringuebalé et un objectif éclaboussé par les soubresauts d’une course acharnée dans les eaux d’une rizière que traverse un assassin dans Le Grand Attentat (Eiichi Kudō, 1964) ; une image recouverte d’un sang noir projeté par la carotide d’un seigneur brutalement décapité dans Samouraï (Kihachi Okamoto, 1965) ; l’idéogramme « Fin » en surimpression sur l’image floutée par le mouvement soudainement figé d’un corps de sabreur déchaîné dont le coup de katana semble déchirer l’écran dans Le
On Africa, du cinéaste afro-américain Skip Norman (1933-2015), est une œuvre qui mobilise des stratégies de violence formelle afin de perturber la règle dominante de la logique et de l’imagerie coloniales.
Plusieurs films relevant du found footage horrifique (Cloverfield de Matt Reeves (2008), Rec de Jaume Balaguero et Paco Piazza (2007)) ont été identifiés comme provoquant chez les spectateurs les effets (nausée, fatigue, étourdissement) qui caractérisent ce que l’on nomme le « mal des transports », type de sensation désagréable et vertigineuse, résultant d’une discordance entre l’« oreille interne » et la perception visuelle. Dans les cas qui nous intéressent, c’est le principe même de la caméra
Il existe une violence d’autant plus insidieuse et pernicieuse qu’elle s’exprime par son absence même, ou son propre envers. Comme le silence serait une violence faite au son, l’absence d’image pourrait être pensée et éprouvée comme un affront à l’attente légitime, implicite du spectateur du film : qu’il y ait a minima image.
Existe-t-il, au cinéma, une violence spécifiquement générée par la forme filmique ? Si oui, quelle en est la nature, et quelles peuvent en être les fonctions ? Telles sont les interrogations qui seront au cœur de ces journées d’étude.
S’il est initialement acquis, du fait du genre de l’œuvre (drame horrifique post-apocalyptique) que la série fraye avec le funeste sang noir, comment d’une part parvient-elle malgré tout à nouer un pacte saisissant avec son public ? D’autre part, ne frôle-t-elle pas l’auto-dévoration ?
L’Exploding Plastic Inevitable (1966) est un spectacle multimédia qui prend place le 13 janvier 1966 dans une discothèque de l’East Village à New York. Il s’agit d’une installation mise en scène par Andy Warhol, qui est aussi un concert du Velvet Underground, dont il entend promouvoir l’existence. Dans cette production de cinéma élargi, l’artiste présente une sélection de ses œuvres graphiques projetées sous forme de diapositives sur les murs de la salle.
Le thème 1 du laboratoire CIRNEF centré sur les enfants et les jeunes, intitulé « Éducations Inclusives et Parcours des Enfants et des Jeunes » (EIPEJ) organise depuis 2009 une journée d’étude sur l’enfance au quotidien.
Peu de domaines culturels ont fait l’objet d’autant de paniques morales et de recommandations institutionnelles que ceux qui ont trait aux rapports des enfants aux écrans.
Que font les ados sur les médias sociaux ? Alors que le temps d’écran et les dangers relatifs aux usages du Web sont au cœur des préoccupations des adultes (et de nombreux travaux académiques), force est de constater que les pratiques numériques quotidiennes et leurs significations sont relativement peu explorées et donc peu connues.
Il apparaît qu’une hiérarchie se dessine au potager du septième art, généreux en navets. Ces derniers, conformément au légume-racine qui offre son sens figuré aux vilaines réalisations qui nous captivent ici, se distinguent par leur fadeur ou leur arrière-goût rance. Au jardin comme dans les salles obscures, les navets constituent une nourriture dépréciée, mal aimée, tout le contraire du sympathique « nanar », à forte charge affective et subjective, chéri pour sa nullité même.
Notre intervenante analyse un cas particulier de personnage de loser, à savoir, la figure de l’artiste maudit, dont le génie semble paradoxalement précipiter la chute.
Dans le cadre de ce séminaire ,il plaide « pour une reconsidération contemporaine du Batman et Robin de Joel Schumacher » (1997).
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