L’agglomération de Libreville est représentative des métropoles africaines en forte croissance démographique où l’agriculture tient un rôle important dans son alimentation en produits frais mais doit s’adapter à une urbanisation non maîtrisée. Libreville concentre près de 800.000 habitants attirés par les services qu’elle offre en matière de santé, d’éducation, d’emploi et d’activité économique. L’urbanisation s’y fait de manière incontrôlée, les outils de planification urbaine n’y étant que partiellement appliqués. L’extension du tissu urbain se produit au Nord (commune d’Akanda), au Sud (commune d’Owendo) et à la périphérie Est vers Ntoum (Okanga Guay, 2013). Cela soulève le problème du devenir des espaces agricoles urbains qui souffrent d’une absence d’encadrement par des politiques publiques pour la régulation, la sécurisation et le suivi des activités agricoles (Ovono Edzang, 2001). Dans ce contexte d’urbanisation galopante, le bassin versant de Malibé se révèle être un cadre d’étude pertinent constitué par un paysage mobile de mosaïque composée de patchs forestiers, agricoles et de surfaces urbanisées, il permet d’étudier les facteurs expliquant comment les agriculteurs parviennent à maintenir leur activité.