Même si depuis la pandémie (Covid-19), le nombre de personnes en situation de télétravail augmente (Gohoungodji et al., 2022), de nombreuses questions quant à sa mise en place (contenu des règlements internes, critères pour l’accorder, marge de manœuvre du gestionnaire, responsabilité de l’employeur), son hybridité ou encore ses défis (isolement, intensification du travail, droit à la déconnexion…) demeurent encore en discussion. Le travail à domicile (TAD) est le plus répandu à ce jour (ISC, 2023), mais d’autres formes existent et méritent elles aussi d’être mieux connues. Il est possible de travailler hors de son bureau habituel et hors de son domicile dans un tiers-lieu (tels que les espaces de cotravail). Durant la décennie passée, travailler dans un tiers-lieu était une nouvelle forme de télétravail en progression au Canada.
Depuis la pandémie, le TAD s’est propagé et certains tiers-lieux, mis à mal durant la période, semblent avoir fait évoluer leur modèle, ce qui entraîne un certain nombre de questionnements (Scaillerez et Tremblay, 2024). Enfin, une forme de télétravail se développe au cours de ces dernières années, il s’agit du télétravail nomade, permettant de travailler dans n’importe quel lieu connecté (café, chambre d’hôtel, parc, espaces de colocation collaborative notamment, Scaillerez, 2023) ou plus généralement dans ce que certains auteurs nomment les quarts-lieux (Morrison, 2019). Les concepts de quart-lieu et de nomadisme numérique demeurent pourtant peu investis par la recherche. Nous souhaitons contribuer, avec ce colloque, à en améliorer les connaissances.
Responsables :