Le texte propose un retour réflexif sur trois séquences de géographie en collège, dont le point commun est de tenter d'enseigner le thème de l'habiter, des pratiques spatiales et des rapports aux lieux dont elles sont les indices. Il tente d'exprimer la tension produite sur la forme didactique par l'introduction de pratiques comme objet, support et visée de l'étude géographique. Cette tension est présentée sous différentes dimensions : conceptuelle, langagière, lexicale et référentielle. L'idéal visé par les séquences est en effet celui d'une référence en mouvement, d'un « déplacement » qui deviendrait la référence partagée par la classe ; ce qui légitime que des pratiques sociales, celles des élèves et celles d'autres personnes, entrent dans le cours. Mais la réalisation de ce déplacement est conditionnée par une invention conceptuelle, un usage critique du lexique disciplinaire et le maintien d'une logique d'élaboration du texte du savoir, logique soutenue par des traitements de données, des reprises et des retours vers la classe.