Le projet CAP2Vie a vocation à amorcer la constitution d’une équipe de travail pluridisciplinaire réunissant des chercheur·es, enseignant·es-chercheur·es, ingénieur·es de recherche et étudiant·es des Sciences Humaines et Sociales (géographie, démographie, sociologie) et des Sciences et Technologies de l’Information et de la Communication (informatique, géomatique) autour de méthodes innovantes de collecte et d’analyse des données en SHS.

Depuis les années 1980, les enquêtes quantitatives sur les histoires de vie se sont imposées dans le panorama des méthodes de collecte des données sociodémographiques. Fondées sur le recueil par questionnaire des biographies individuelles, ces enquêtes, notamment celles lancées sous l’égide de l’Ined et de l’Insee (Enquêtes Triple biographies – 3B, Histoires de vie, Biographies et Entourage), ont ouvert de nouveaux champs d’analyse pour la compréhension des dynamiques sociales, démographiques et géographiques.

En associant l’expérience des chercheur·es et ingénieur·es de recherche d’ESO et de l’Institut National d’Études Démographiques (Ined) sur ces enquêtes aux innovations informatiques portées par des chercheur·es et enseignant·es-chercheur·es des STIC du Laboratoire d’Informatique de Grenoble, le projet CAP2Vie a l’ambition de répondre aux difficultés rencontrées actuellement dans l’élaboration des enquêtes portant sur les Histoires de vie par la création d’un nouveau dispositif informatisé de recueil par questionnaire des données biographiques. Au-delà de la conception de ce nouvel outil de collecte, ce projet propose d’y associer des méthodes d’analyses novatrices intégrant les données contextuelles (environnement familiaux, sociaux, géographiques) aux données individuelles issues des histoires de vie personnelles. Pour relever ce défi, le projet CAP2Vie est pensé comme une première étape vers des projets nationaux ou internationaux de plus grande ampleur. Il doit permettre la réponse à l’appel à projet 80|Prime du CNRS visant à soutenir les recherches pluridisciplinaires et à offrir la possibilité de financement de thèses innovantes. La préparation d’un programme de recherche sur une plus longue durée et soutenu par l’ANR est aussi envisagé.