Du au
Financement : ADEME
Partenaires :

Ce projet s’inscrit dans un contexte de manque d’adaptabilité de la mobilité durable aux milieux ruraux, à leurs morphologies, ainsi qu’aux usages. Sont ici interrogées les mobilisations sociales naissant à l’appui de l’utilisation de véhicules tests d’une mobilité décarbonée : leur usage fait-il émerger de nouvelles sensibilités aux enjeux de transitions ? En découlent des apprentissages individuels et collectifs : ceux-ci sont-ils contributeurs voire moteurs de la fabrique de nouvelles relations aux territoires considérés ? Le tout est appréhendé et étudié à partir de propositions émergentes et alternatives à l’autosolisme et aux mobilités carbonées.
À travers l’enjeu de mobilités durables pour un développement soutenable se jouent le maintien de l’attractivité des territoires ruraux et l’effet des relations politiques à l’œuvre. Le projet porte également une visée éducative sur les transformations d’usages et de pratiques, et l’accompagnement des publics aux changements. Il inclut enfin un enjeu de transférabilité, de façon à ce que les données issues des différents terrains de suivis d’expérimentations puissent, demain, constituer des supports mobilisables au déploiement de démarches similaires en d’autres territoires d’une part, et d’autre part renseignent mieux la connaissance scientifique des apprentissages sociaux localisés (ou territorialisés) et des dynamiques relationnelles entre acteurs qui construisent des solidarités nouvelles dans les territoires : cette approche par les mobilités durables est-elle à même de soutenir de nouvelles voies d’engagements individuels et collectifs dans les transitions aux échelles territoriales considérées ?
L’ensemble prend appui sur trois années d’expérience d’exploitation de solutions de mobilités durables testées en Sud-Aveyron par In’VD (partenaire eXtrême Défi de l’ADEME). S’y ajoute la commune nouvelle de Chemillé-en-Anjou en Maine-et-Loire (également Territoire expérimental Zéro Non-Recours), dans laquelle est assemblé et testé un Véhicule Intermédiaire (Vhélio) dont il s’agira de définir si, et dans quelles conditions, l’assemblage permet la sensibilisation et l’appropriation de la mobilité durable. Le Nord de la Mayenne, au travers du Groupement d’action local (GAL) de Haute-Mayenne, constitue un troisième terrain, afin de tester le déploiement d’offres de mobilités soutenables adaptées à un contexte de faibles densités de peuplement.

Ce projet s’attache aux modes de faire (ou d’agir) et à la capacité de collectifs à fédérer et animer des démarches proposant de nouvelles voies de sensibilisation des habitants, les rendant acteurs du développement local dans le cadre des transitions. La recherche action participative par l’organisation de séminaires communs, le déploiement d’enquêtes construites par les acteurs eux-mêmes (In’VD) et leurs adaptations par les chercheur·es aux terrains, la co-construction de supports pour la sensibilisation et de diffusion des données, sont autant de moments clefs d’une
recherche se voulant dans l’action et participative.

 

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