Heritage Designation of the Réunion National Park, between Institutional Concepts and Relational Experiences
Anne Atlan, Véronique van Tilbeurgh. Heritage Designation of the Réunion National Park, between Institutional Concepts and Relational Experiences. Projets de paysage : revue scientifique sur la conception et l'aménagement de l'espace, 2025, 32, ⟨10.4000/14vks⟩. ⟨hal-05394983⟩
Le parc national de la Réunion a obtenu le label « patrimoine naturel de l’Unesco » en 2010. Cette reconnaissance témoigne d’une valeur affectée à des espaces et à des espèces considérés comme un bien commun. Les valeurs mises en avant par les institutions procèdent cependant d’une relation discontinue à la nature, qui n’est pas toujours partagée par les habitants. Nous avons effectué des enquêtes socio-écologiques avant et après le classement Unesco, et étudié ce qui faisait sens en matière de patrimoines naturels en fonction des individus, groupes sociaux et situations. Si les institutions mettent en avant les espèces endémiques et les habitats originels de l’île sur un mode conceptuel, les habitants mentionnent une histoire individuelle ou collective, se positionnant sur un mode relationnel. Les deux approches se rejoignent cependant en ce qui concerne les paysages qui, bien qu’avec des justifications différentes, sont considérés comme patrimoniaux et à protéger par la majorité des acteurs. Nos résultats proposent des pistes pour faire émerger une conception inclusive des patrimoines naturels, et favoriser une plus grande adhésion des habitants aux dispositifs de gestion des aires protégées.
The Réunion National Park was awarded the "Unesco Natural Heritage" label in 2010. This recognition bears witness to the value attributed to areas and species considered as a common good. However, the values promoted by institutions stem from a discontinuous relationship with nature, something that is not always the case for the inhabitants. We carried out socio-ecological surveys before and after the area was given Unesco world heritage status and studied what was considered as a natural heritage according to individuals and social groups in different situations. While institutions focused on the island's endemic species and original habitats from a conceptual standpoint, the references for inhabitants were those of an individual or collective history within a relational dimension. However, the two approaches converged when it came to the landscapes which, albeit for different reasons, were considered by most stakeholders to be part of the island's heritage and needing protection. Our findings pointed to ways in which an inclusive notion of natural heritage could emerge and encourage greater support from local people for the management of protected areas.