Ces dernières années, l’avancée rapide des technologies numériques a rendu possible le développement de « villes intelligentes » à l’échelle mondiale. Ces villes ont évolué d’initiatives axées sur la technologie vers des modèles dirigés par la gouvernance, mettant désormais l’accent sur la participation citoyenne afin d’améliorer la gestion urbaine et la qualité de vie. Cependant, cette participation demeure souvent limitée ou symbolique en raison d’inégalités sociales, d’un manque de cadre institutionnel adapté et de la centralisation des décisions, ce qui freine l’implication réelle des citoyens. Cette recherche propose une revue de la littérature sur le rôle de la participation citoyenne dans la formation des villes intelligentes, en identifiant quatre niveaux d’implication, du partage d’informations à la codécision. Malgré des initiatives visant à engager les citoyens, ces derniers restent fréquemment perçus comme des usagers plutôt que comme de véritables acteurs du développement urbain. Pour que les villes intelligentes soient véritablement centrées sur les citoyens, trois défis majeurs doivent être relevés : instaurer des mécanismes de participation plus inclusifs, prévenir la fracture numérique et garantir une gouvernance transparente, afin de limiter la dépendance aux grandes entreprises technologiques. En intégrant ces dimensions, les villes intelligentes peuvent devenir plus durables et équitables, offrant aux citoyens un rôle actif dans les décisions qui façonnent leur cadre de vie.